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La matière grise et ses complexités – Article du Dr Joe Dispenza

Article du Dr Joe Dispenza

Lorsque nous perdons notre curiosité et que nous devenons prisonniers des mêmes schémas de pensées et de sentiments – qu’il s’agisse du cerveau, du corps, voire de la réalité – nous avons tendance à penser que ce que nous savons est véritablement ce que nous savons. Cependant, à mesure que nous faisons de nouvelles découvertes et réalisons que nous ne savons pas tout, notre mode d’appréhension de ce que c’est que de comprendre nous amène à penser différemment et, par conséquent, nous changeons de modèle scientifique. Tel est le cas pour ce qui est des nouvelles recherches effectuées au Salk Institute et à l’université de Californie à San Diego.

Nous savons depuis un certain temps que les cellules cérébrales qui stockent et traitent l’information sont des neurones. Si, au microscope, il peut être difficile de faire les distinguer les uns des autres, désormais, pour la première fois, les chercheurs sont en mesure de profiler les modifications chimiques des molécules d’ADN dans les neurones individuels, processus qui leur donnent des informations précises sur ce qui rend une cellule du cerveau différente de sa voisine.

Grâce aux méthodologies moléculaires et aux marqueurs chimiques, les chercheurs ont pu identifier des groupes de neurones ayant des fonctions différentes et, à partir de là, catégoriser les neurones en sous-types. Jusqu’à présent, les chercheurs n’étaient pas en mesure de déterminer combien de types de neurones existent, mais cette nouvelle découverte pourrait fournir de nouvelles informations révolutionnaires sur le développement et le dysfonctionnement du cerveau. L’analyse du méthylome de chaque cellule, qui est le modèle de marqueurs chimiques composés de groupes de méthyles qui parsèment son ADN, a permis à l’équipe du Salk Institute de trier les neurones en sous-types.

« Nous pensons qu’il est particulièrement remarquable de pouvoir séparer un cerveau en cellules individuelles, de séquencer leurs méthylomes et d’identifier de nombreux nouveaux types de cellules et leurs éléments de régulation génétique, ces commutateurs génétiques qui distinguent ces neurones les uns des autres », déclare Joseph Ecker, coauteur principal, professeur et directeur du laboratoire d’analyse génomique du Salk Institute et chercheur à l’Institut médical Howard Hughes.

L’ARN est un acide nucléique présent dans toutes les cellules vivantes, son rôle étant de transporter les instructions de l’ADN afin de gérer la synthèse des protéines, éléments constitutifs de la vie. Auparavant, les chercheurs utilisaient les molécules d’ARN à l’intérieur des cellules individuelles du cerveau pour identifier ce qui les distingue. Cela s’est souvent avéré peu concluant, car les niveaux d’ARN peuvent changer rapidement lorsqu’ils sont exposés à de nouvelles conditions, ou même tout au long de la journée. Au lieu de cela, l’équipe du Salk Institute s’est tournée vers les méthylomes des cellules généralement stables, qui le restent généralement tout au long de la vie adulte.

« Nos recherches indiquent que nous pouvons clairement définir les types neuronaux en fonction de leurs méthylomes », explique Margarita Behrens, chercheuse au Salk Institute et coauteure principale. « Ces recherches ouvrent la possibilité de comprendre ce qui fait que deux neurones qui se trouvent dans la même région du cerveau et qui par ailleurs se ressemblent, se comportent différemment l’un de l’autre. »

Se concentrant entre autres sur le cortex frontal, la zone du cerveau chargée de la concentration focalisée, de la pensée complexe, de la personnalité, des comportements sociaux et de la prise de décision, l’équipe a commencé son travail sur le cerveau de la souris et le cerveau humain. Il s’agissait d’isoler 3 377 neurones du cortex frontal de souris et 2 784 neurones du cortex frontal d’un défunt de 25 ans.

Contrairement aux autres cellules du corps, du fait que les neurones présentent deux types de méthylation, les chercheurs ont pu séquencer les méthylomes de chaque cellule à l’aide de nouvelles méthodes. Ils ont découvert qu’on pouvait classer les neurones du cortex frontal de la souris en 16 sous-types basés sur des modèles de méthylation, tandis que les neurones du cortex frontal humain étaient plus diversifiés et se divisaient en 21 sous-types. Les résultats indiquent que les neurones qui fournissent des messages d’arrêt dans le cerveau (neurones inhibiteurs) présentent des schémas de méthylation plus semblables chez la souris et chez l’homme que les neurones excitateurs. De nouveaux sous-types uniques de neurones humains ont également été identifiés dans cette étude, ouvrant ainsi la porte à la compréhension de ce qui nous distingue des animaux.

« Cette étude ouvre un nouvel horizon sur l’incroyable diversité des cellules cérébrales », déclare Eran Mukamel de la section des sciences cognitives de l’université de Californie à San Diego, l’un des principaux auteurs de cet ouvrage.

La prochaine étape pour les chercheurs est d’étendre cette étude à d’autres parties du cerveau, ainsi qu’à davantage de cerveaux.

« Il existe des centaines, sinon des milliers, de types de cellules cérébrales qui présentent des fonctions et des comportements différents et il est important de connaître la nature de tous ces divers types afin de mieux comprendre le comportement du cerveau », déclare Chongyuan Luo, un associé de recherche du Salk Institute et premier co-auteur du nouvel article, avec Christopher Keown, étudiant diplômé de l’université de Californie à San Diego. « Notre but est de créer une liste des pièces du cerveau de la souris et du cerveau de l’homme. »

Une fois qu’ils auront intégralement établi cette « liste de pièces », Ecker dit qu’ils aimeraient aussi commencer à étudier si les méthylomes des neurones chez les personnes atteintes de maladie cérébrale sont différents de ceux des personnes en bonne santé. « S’il y a un défaut dans même un pour cent des cellules, nous devrions pouvoir le constater grâce à cette méthode », dit-il. « Jusqu’à présent, nous n’avions aucune chance de trouver quoi que ce soit dans un pourcentage de cellules si minime. »

Aujourd’hui encore, dans notre mode égocentrique de pensée, nous avons tendance à estimer que nous savons tout sur le cerveau et le corps, alors qu’en réalité, nous n’en comprenons qu’un aspect limité. Au fil du temps, nous aboutirons à une compréhension encore plus importante. Qui sait où en sera notre compréhension de la complexité du cerveau humain dans un siècle. Ça, c’est de l’évolution !

Source : Blog du Dr Joe Dispenza – http://www.drjoedispenza.com/blog/the-brain/whats-the-gray-in-our-gray-matter/

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