Thérapies & Trauma 5mn
le mercredi 4 avril 2018

Ouverture et perplexité dans la recherche scientifique

Article de Bill Bengston Il y a quelques années, un de mes amis m’a dit qu’un membre éminent de la Society for Scientific Exploration (SSE), un groupe de scientifiques qui étudient les anomalies, avait exprimé en privé son exaspération lors d’une présentation que j’avais faite récemment sur mes recherches sur les soins énergétiques. Dans cette […]

Article de Bill Bengston

Il y a quelques années, un de mes amis m’a dit qu’un membre éminent de la Society for Scientific Exploration (SSE), un groupe de scientifiques qui étudient les anomalies, avait exprimé en privé son exaspération lors d’une présentation que j’avais faite récemment sur mes recherches sur les soins énergétiques. Dans cette présentation, j’avais résumé certains de mes travaux de plusieurs décennies sur la guérison d’animaux cancéreux à l’aide de guérisseurs bénévoles sceptiques, et j’avais ajouté quelques anecdotes sur des cas humains (voir EdgeScience, « Breakthrough : Clues to Healing with Intention », Janvier-Mars 2010 pour un résumé de cette recherche). En fin de compte, ils pensaient que mes résultats étaient tout simplement « trop » pour eux.

Ma réaction immédiate a été une réaction de défense. « Trop ? » je me suis dit. « Trop ! » Je ne pouvais pas comprendre ce qui avait pu être trop. Après tout, j’avais déjà fait une douzaine de ces expériences de guérison du cancer dans cinq laboratoires indépendants, dont deux écoles de médecine. J’avais démontré un résultat fiable bien qu’anormal de guérison du cancer dans deux modèles animaux qui n’avaient aucun cas spontané de régression tumorale. Les animaux de mes expériences avaient été guéris à vie, pour l’amour de Dieu ! De plus, ils étaient immunisés contre des ré-injections répétées du cancer ! Une douzaine d’expériences ! Dans ma posture hyper défensive, je ne comprenais pas ce qu’on pouvait me demander de plus… combien d’expériences suffiraient pour plaider en faveur des soins énergétiques ? Une douzaine ne suffisait pas ? Et si j’en faisais encore une, est-ce qu’on m’en demanderait encore une autre avant que ce membre malavisé de la SSE capitule et reconnaisse enfin ce qui me semblait évident ? Allons !

Une fois que j’ai pu laisser sortir mon ras-le-bol, je me suis senti moins sur la défensive et j’ai lentement compris que j’étais dans le même bateau. Certaines des présentations aux congrès de la SSE m’ont laissé avec un sentiment de malaise parce que c’était « trop ». Était-ce dû au contenu ? À l’orateur ? Était-ce parce que je ne connaissais pas suffisamment bien les données et que je ne pouvais donc pas les traiter de façon adéquate ? Quand vous entendez Henry Bauer, professeur émérite de chimie et d’études scientifiques à l’Institut polytechnique et l’Université d’État de la Virginie, présenter méthodiquement et sans relâche des données qui mènent à la conclusion que le VIH n’est pas la cause du SIDA, comment réagir ? Intéressant !… au suivant ? Lisez ses nombreux articles et livres publiés. S’il a raison, c’est très, très important. A-t-il raison ? Je n’ai pas la capacité de passer autant de temps qu’il a passé sur la question, alors devrais-je y croire ? Henry est un penseur extraordinaire, un érudit de classe mondiale, et il a manifestement consacré beaucoup d’efforts à cette question. Si sa présentation me laisse perplexe, pourquoi ?

Au sein de la SSE, nous sommes censés être ouverts à l’idée que le canon scientifique actuel vaut la peine d’être sérieusement réexaminé et avec scepticisme. Nous nous plaignons parfois entre nous que beaucoup des phénomènes qui nous intéressent sont hors limites dans de nombreuses institutions académiques orthodoxes, et les chercheurs sérieux dans les endroits sérieux doivent être attentifs aux frontières entre ce qui est orthodoxe et ce qui ne l’est pas. Mais vous entrez dans le non orthodoxe à vos risques et périls !

Les institutions scientifiques peuvent rejeter certains phénomènes comme étant incontrôlables et impossibles, principalement parce qu’ils sont anormaux et donc, par définition, en dehors des limites de ce qui est présumé être possible. Par définition, les phénomènes anormaux, rendent perplexe l’esprit de celui qui croit en la validité des points de vue conventionnels. Mais il est également clair que ceux d’entre nous qui s’intéressent aux anomalies scientifiques n’acceptent pas automatiquement la réalité de tous les phénomènes anormaux auxquels nous sommes exposés. Où tracer les limites, et pourquoi ?

En vérité, nous avons tous nos points sensibles qui, lorsqu’on les touche, nous mettent dans un état de perplexité intellectuelle. OK, certains effets statistiquement significatifs de la guérison avec intention sur des cultures de cellules, ça va, mais la guérison complète des souris cancéreuses par des guérisseurs bénévoles et inexpérimentés ne croyant pas aux soins énergétiques ? Est-ce que c’est trop ?

Au fur et à mesure que les connaissances scientifiques progressent, nous en savons de plus en plus sur moins en moins de choses. Demain, vous en saurez peut-être plus, personnellement, mais vous connaîtrez un plus petit pourcentage de ce qui est connu, et ainsi de suite. Individuellement, nous sommes forcément de plus en plus ignorants des connaissances collectives qui sont potentiellement à notre disposition. Et il est donc probable que, pour simplement pouvoir fonctionner, nous ayons nécessairement, au fil du temps, à faire de plus en plus confiance.

Mais en nous basant sur quoi ? À quoi accorderons-nous notre confiance, et où sont les frontières dont le franchissement nous amènera à la perplexité ?

Pensez-y. Qu’est-ce qui vous amènerait à changer d’avis sur quelque chose en quoi vous avez un investissement intellectuel ?

Bill Bengston
Professeur de statistiques et de méthodes de recherche, il se consacre depuis 30 ans à la recherche sur les rémissions spontanées.

Professeur de statistiques et de méthodes de recherche, il se consacre depuis 30 ans à la recherche sur les rémissions spontanées.