Développement personnel, Thérapies & Trauma 9mn
le lundi 15 janvier 2018

Comment la gentillesse peut guérir le corps – Dr David Hamilton

Article du Dr David Hamilton. Le Dr David Hamilton participera au 2ème Congrès européen de psychologie énergétique à Paris, les 26 et 27 mai 2018. Cliquez ici pour en savoir plus Il est dit que l’amour ou que la gentillesse peut réparer un cœur brisé. C’est vrai, et lorsqu’on dit cela, on parle généralement de […]

Article du Dr David Hamilton. Le Dr David Hamilton participera au 2ème Congrès européen de psychologie énergétique à Paris, les 26 et 27 mai 2018. Cliquez ici pour en savoir plus

Il est dit que l’amour ou que la gentillesse peut réparer un cœur brisé. C’est vrai, et lorsqu’on dit cela, on parle généralement de guérison émotionnelle. Mais l’amour et la gentillesse ont un impact beaucoup plus vaste encore : ils ont aussi un impact physique sur le cœur.

Laissez-moi expliquer cela. Tout le monde sait que le stresse crée des hormones du stress, tels que le cortisol, l’adrénaline et la norépinéphrine. Mais, pour être clair, il n’est pas nécessaire pour cela d’être face à un évènement stressant. Le simple fait d’anticiper ou de se remémorer une situation stressante produit des hormones du stress. De même, les émotions que nous ressentons face à une situation stressante actuelle produisent des hormones du stress. Autrement dit, ce n’est pas la situation en elle-même, mais la façon dont nous nous sentons face à elle, qui génère des hormones du stress. Nos émotions sont la clé !

C’est un point important. Et qu’en serait-il des émotions d’un autre ordre ? Quelles sortes d’hormones produiraient-elles ?

Eh bien, l’amour produit l’hormone de l’amour, l’ocytocine. Elle a d’autres petits noms aussi ! – « l’hormone des câlins » (car nous les produisons lorsque nous nous étreignons) et même la « molécule de la morale » ou la substance « fais-moi confiance » (parce qu’elle encourage la confiance). J’appelle souvent l’ocytocine la « molécule de la gentillesse », parce qu’elle est produite lorsque nous sommes authentiquement gentils.

La gentillesse authentique crée un sentiment chaleureux de connexion, tout comme le fait l’amour, et ce sont ces émotions qui produisent l’ocytocine.

Bon, alors maintenant que nous savons que la gentillesse produit de l’ocytocine. Comment guérit-elle le corps ?

Eh bien l’ocytocine est une hormone « cardioprotectrice », ce qui veut tout simplement dire qu’elle protège le système cardiovasculaire.

D’abord, elle stimule la production de monoxyde d’azote, qui dilate alors nos artères. Il en résulte une baisse de la tension artérielle. Cette stratégie bien connue, qui consiste à augmenter la production de monoxyde d’azote, est employée par les médicaments cardiovasculaires. En fait, ce fut l’une des premières stratégies que j’ai apprises lorsque je travaillais dans le développement des médicaments cardiovasculaires. C’est aussi le principe de base du fonctionnement du Viagra. En dehors de son rôle très bien connu, le Viagra est aussi un médicament cardiovasculaire.

Ensuite, l’ocytocine agit à la fois en tant qu’antioxydant et en tant qu’anti-inflammatoire dans tout le système cardiovasculaire. Un antioxydant, c’est, fondamentalement, une substance qui agit contre l’oxydation (ou le stress oxydatif), plus connue sous le nom de dommages causés par les radicaux libres. Les radicaux libres nuisent au cœur et aux artères. C’est la raison pour laquelle on nous encourage à inclure des antioxydants dans notre alimentation, en consommant des fruits et des légumes et certains aliments comme la cannelle, le chocolat noir, et même l’huile d’olive.

Son action anti-inflammatoire est vitale aussi, car l’inflammation a un rôle majeur dans les maladies cardiovasculaires. Nous nous focalisons généralement beaucoup sur le fait de réduire le cholestérol, mais l’inflammation est un problème tout aussi important. En fait, une augmentation du taux de cholestérol est souvent secondaire à une inflammation.

Alors, étant donné que l’ocytocine est une hormone cardioprotectrice si puissante et que nous la produisons lorsque nous sommes authentiquement gentils, nous pouvons donc dire que la gentillesse est cardioprotectrice – qu’elle réduit la pression artérielle et qu’elle agit en tant qu’antioxydant et en tant qu’anti-inflammatoire.

En effet, nous avons probablement tous ressenti l’effet de relaxation et de calme qu’apporte la gentillesse, que nous soyons à l’origine de celle-ci ou que nous en soyons le bénéficiaire, ou même que nous en soyons le simple témoin. Nous avons aussi probablement ressenti parfois une chaleur dans la poitrine, qui est causée par une augmentation de flux sanguin vers le cœur induite par l’ocytocine.

De plus, des études sur la méditation bouddhiste de l’amour bienveillant, connu aussi sous le nom de metta bhavana, ont montré de puissants effets anti-inflammatoires. Dans ces recherches, les personnes à qui l’on avait enseigné la méditation dans laquelle elles cultivaient des sentiments de gentillesse et de compassion, ont eu des réponses inflammatoires bien inférieures au stress. D’autres études sur cette méditation ont montré des augmentations dans le taux de monoxyde d’azote, sans aucun doute grâce à l’augmentation du taux d’ocytocine.

Donc la gentillesse réduit la pression artérielle et entraîne des effets antioxydants et anti-inflammatoires. Mais il y a plus ! L’ocytocine, notre molécule de gentillesse, aide aussi à accélérer le processus de guérison des blessures. Lorsque le taux d’ocytocine est bas, certaines blessures peuvent prendre plus de temps pour guérir. C’est en partie parce que l’ocytocine facilite l’angiogénèse – la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins – ce qui est vital pour la guérison des blessures. Lorsque nous avons plein d’ocytocine dans notre corps, la guérison des blessures est à son niveau optimal. La gentillesse guérit vraiment !

Notre molécule de la gentillesse joue aussi un rôle clé en tant qu’antioxydant dans les cellules de la peau. En fait, si la peau reçoit plein d’ocytocine, son vieillissement est ralenti. Nous ne pouvons pas boire ni manger de l’ocytocine ; ce n’est pas quelque chose que nous pouvons tirer de notre alimentation. Nous devons la produire par nos émotions, qui résultent souvent de la manière dont nous nous comportons (c’est à dire si nous sommes gentils ou non). Par conséquent, il y a de solides arguments pour dire qu’être gentil a un effet sur la manière dont nous vieillissons.

Cela semble assez logique quand on y réfléchit. Nous savons tous que le stress peut accélérer le vieillissement, que ceci est en grande partie dû au fait que le stress augmente le taux de radicaux libres et l’inflammation. Cela accélère le vieillissement de la peau. Et permettez-moi de vous rappeler que ce sont les émotions liées au stress qui font cela. Si, en revanche, on échange le stress contre de la gentillesse et que le sentiment chaleureux de connexion produit de l’ocytocine, qui est acheminée à la peau, cela ralentit le processus visible du vieillissement.

La recherche montre même désormais que l’ocytocine joue un rôle vital dans la cardiomyogénèse – la régénération des cellules des muscles du cœur. En fait, s’il n’y a pas assez d’ocytocine, la cardiomyogénèse est ralentie de façon importante. Cet effet est plus prononcé chez les bébés et les enfants en bas âge qui ne reçoivent pas assez d’amour. Leur corps tout entier, y compris leur cœur, grandit plus lentement (à peu près 30%).

Ce manque de chaleur émotionnelle et de contact aimant réduit de façon significative les taux d’hormone de croissance humaine et d’ocytocine. En se référant aux recherches faites dans ce domaine, UNICEF a écrit : « Pour tous les trois mois qu’un jeune enfant réside dans une institution, il perd un mois de développement. » Surtout, cela signifie que placer un enfant dans un environnement chaleureux a des effets positifs sur sa croissance et sur son développement. Certaines recherches montrent un rattrapage impressionnant de la croissance lorsqu’un enfant venant d’une institution est adopté ou placé dans une famille.

Donc, oui, l’amour et la gentillesse peuvent réparer un cœur brisé, mais bien au-delà de la guérison émotionnelle, nous avons des effets physiques très positifs aussi, sur le cœur et sur le corps tout entier.

Vous aurez peut-être remarqué que j’ai parlé de gentillesse authentique, s’agissant de ce qui entraîne la production d’ocytocine. Cela est très important, car, tout comme les sentiments de stress produisent des hormones du stress, ce sont les sentiments associés à la gentillesse qui produisent l’ocytocine. La seule façon d’avoir ces sentiments chaleureux de connexion, c’est lorsque la gentillesse est authentique. Autrement dit, on ne peut pas faire semblant.

La plupart de ces recherches n’existaient pas il y a dix ans. C’est la raison pour laquelle tout cela n’est pas bien connu, surtout dans les cercles professionnels et dans les services de santé traditionnels. Je pense qu’il est temps que cela devienne de notoriété publique, car ce serait extrêmement bénéfique pour nous, pour notre famille, à la maison, au travail, dans les hôpitaux ainsi que pour les sociétés en général.
Ainsi, n’hésitez pas à partager cet article avec vos amis, votre famille, vos collègues et vos collaborateurs, pour que l’information arrive aux personnes qui en ont besoin. Et au cours de votre journée, aujourd’hui, n’oubliez pas d’être gentil !

Ainsi que l’a écrit Ralph Waldo Emmerson, « Il n’est jamais trop tôt pour faire un acte de gentillesse, car on ne sait jamais quand il sera trop tard. »

Références

Les références bibliographiques de toutes les études peuvent être trouvées dans le livre de David R. Hamilton, The Five Side Effects of Kindness (Hay House, Février 2017), soit “Les cinq effets secondaires de la gentillesse”

Source : Dr David Hamilton, http://drdavidhamilton.com/how-kindness-can-heal-the-body/

David Hamilton
Ancien chercheur, il écrit et enseigne aux gens la manière de mettre à profit leur esprit et leurs émotions pour être en meilleure santé.

Ancien chercheur, il écrit et enseigne aux gens la manière de mettre à profit leur esprit et leurs émotions pour être en meilleure santé.