Par Dr Joe Dispenza
Récemment, en réfléchissant à notre belle communauté, j’en suis venu à me poser deux questions. La première était : Qu’est-ce qui fait que les cultures ou les communautés s’épanouissent ? La deuxième était : Comment une culture transcende-t-elle le concept de survie du plus fort ? Pour répondre à ces questions, j’ai d’abord dû me poser la question : Qu’est-ce que la culture ? L’une des définitions du dictionnaire nous dit que la culture est “la qualité d’une personne ou d’une société à travers ses aspects artistiques, ses lettres, ses comportements, sa vie intellectuelle, etc.
On pourrait donc dire que les cultures sont composées de coutumes et de traditions spécifiques, d’histoires singulières, de folklore commun, d’histoires anciennes constituées d’allégories destinées à enseigner des morales et des valeurs importantes, de climats particuliers, de nourritures particulières, de structures sociales fonctionnelles, d’art, etc. Pour réduire tous ces aspects à un élément singulier, on peut dire qu’il est clair que les cultures sont façonnées par les environnements. Par exemple, une culture aborigène en Australie centrale sera très différente d’une culture dans les Alpes suisses. Pourquoi ? Parce qu’elles existent dans des environnements très différents.
Les cultures sont importantes parce qu’elles sont le pont entre nos traits universels, humains et nos traits individuels. Nos traits universels en tant qu’êtres humains sont encadrés par le partage de la même structure et de la même fonction. Par exemple, nous nous tenons tous sur nos deux pieds, nous dormons la nuit, nous saisissons de la même manière des outils tels que des bâtons, nous sourions quand nous sommes heureux, nous fronçons les sourcils quand nous sommes tristes, etc. Parce que nous, en tant qu’êtres humains, partageons ces mêmes structures et fonctions biologiques, il y a une universalité dans la manière dont nous interagissons les uns avec les autres.
Alors que le cerveau est la structure universelle, au niveau individuel, chacun de nos cerveaux est câblé selon un délicat mélange de nature et d’éducation. Du côté de la nature, il s’agit des gènes que nous héritons de nos ancêtres. Du côté de l’éducation, cela signifie l’environnement immédiat dans lequel nous avons grandi, ce qui inclut la façon dont nous sommes élevés par nos familles, l’éducation que nous recevons, nos amis, notre situation économique, notre religion, etc. Alors que nos traits universels sont partagés par l’anatomie générale de notre espèce, nos traits individuels sont basés sur la façon dont nous sommes façonnés de façon unique par la nature et l’éducation. On peut aussi penser que notre main représente notre anatomie brute (c’est-à-dire que nous partageons tous des traits similaires quant à sa forme et à la façon dont nous l’utilisons), mais que nos empreintes digitales (qui représentent notre individualité) s’apparentent à la façon dont chacun de nos cerveaux est câblé.
Comment les cultures évoluent
A cause des environnements qui diffèrent, les maisons sont construites de manières à s’accorder à un certain type de climat, certains aliments y sont plus disponibles, les gens y vivent d’une certaine façon et adoptent certains modes de survie afin que les individus de cette culture puissent s’épanouir dans ce type d’environnement.
L’environnement devient ainsi le pont entre nos traits universels et nos traits individuels. Nous pourrions dire alors que la culture devient une sorte d’enregistrement de ce qui nous permet de nous épanouir dans un certain environnement. Ce registre est basé sur les souvenirs passés, créés à partir de la connaissance et de l’expérience de notre environnement extérieur.
Pour changer une culture, il faut que des personnes puissent commencer à voir de nouvelles possibilités de faire évoluer cette culture. Cela nécessite une intention claire ou une vision de l’avenir. Une fois que cette personne ou ces personnes peuvent imaginer cette nouvelle vision, en montrant l’exemple et en apprenant les informations nécessaires pour s’adapter à un environnement changeant, elles inspirent les autres à ressentir les émotions créées par ce nouvel avenir avant qu’il ne se manifeste. Pour ce faire, ils inspirent les gens à sortir de leur état émotionnel de repos, de leurs habitudes de pensées conditionnées, de croyances, de sentiments et de comportements.
Tout au long de l’histoire, de grands leaders tels que Martin Luther King Jr. ou le Mahatma Gandhi ont su faire évoluer les cultures en inspirant aux autres des émotions qu’ils ne ressentaient pas habituellement au quotidien. Ce changement d’énergie a permis à des groupes de personnes de voir de nouvelles possibilités qu’ils ne pouvaient pas voir quand ils vivaient dans les mêmes états émotionnels. Ils y sont parvenus en combinant de manière harmonieuse, l’intention claire d’un nouvel avenir et une émotion élevée, deux éléments qui changent l’état d’être d’un individu.
C’est parce que les pensées sont le langage du cerveau et les sentiments celui du corps, et que la façon dont vous pensez et dont vous vous sentez crée votre état d’être.
Lorsqu’un nombre suffisant de personnes peuvent passer à un nouvel état d’être, elles commencent à faire des choix différents, à faire les choses différemment, à s’occuper les uns des autres d’une nouvelle manière et à créer de nouvelles expériences ; puis, tout d’un coup, la culture évolue d’elle-même.
Cela signifie que l’évolution de la culture est créée à partir d’une intention claire et d’une émotion élevée qui provient de notre environnement interne – plutôt que de l’environnement externe – et que la meilleure façon de changer une culture est de changer, individu par individu, jusqu’à ce qu’une masse critique de changement soit atteinte.
À ce stade, chacun voit les autres comme étant différents, ce qui devient alors la nouvelle culture. Et comme les gens constituent une grande partie de l’environnement de la culture, lorsque chacun exprime un nouvel état d’être, il y a une nouvelle conscience dans cette culture.
Mais que se passe-t-il lorsque vous n’avez plus un environnement typique, comme à l’époque où nous vivons ? Préparez vous à lire bientôt la deuxième partie pour obtenir une réponse à cette question.
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Cet article est une traduction de l’article paru le 29 janvier 2021 sur le blog de Dr Joe Dispenza. Pour lire l’article en anglais, cliquez ici.
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