J’ai récemment fait une intervention de 20 minutes en mode TED-talk sur la psychologie énergétique à la conférence Psychotherapy Networker. L’une des particularités les plus originales de la psychologie énergétique est qu’elle reconnaît que les événements traumatisants ne sont pas la source réelle des problèmes des clients. Ce n’est pas l’événement lui-même qui est à l’origine du problème. Si tel était le cas, on ne pourrait jamais se remettre du trouble du stress post-traumatique ou d’autres troubles. La source réelle du problème est une perturbation systémique des énergies.
Par « événements traumatiques », entendons les événements dont les caractéristiques « objectives » sont véritablement susceptibles de créer des perturbations au niveau des énergies, pouvant éventuellement s’accompagner d’actes de violence. Mais à quoi cette relation entre les caractéristiques d’un événement et la formation de perturbations énergétiques ressemble-t-elle ? Certaines personnes passent par des événements très traumatisants et ne semblent pas être « perturbées », alors que d’autres connaissent des événements beaucoup moins traumatisants qui leur posent d’énormes difficultés.
En me préparant à cette intervention, alors que je réfléchissais sur une manière simple d’expliquer ce phénomène, je me suis rendu compte qu’on pouvait l’exprimer selon une formule mathématique.
Allons au vif du sujet.
ET E désigne l’événement et l’indice T le degré de l’intensité traumatique. Cette variable est une mesure de l’intensité traumatique « objective » d’un événement donné. Être violemment violé est « objectivement » plus négatif que de se faire gronder par sa mère.
RAP R désigne les ressources et l’indice AP les ressources dont dispose la personne au moment de l’ET.
Dans la formule ci-dessus, on constate un rapport entre la quantité de négativité/toxicité d’un événement donné et la quantité de ressources positives disponibles au sujet pour traiter l’événement. Si les ressources disponibles pour traiter cet événement sont insuffisantes, il se forme une perturbation systémique des énergies.
Plus ce rapport est supérieur à un, plus intensément se fait ressentir la perturbation au niveau des l’énergies. Cette formule est exprimée ci-dessous. (ED = perturbation des énergies, I = intensité)
Cette formule rend compte des nombreuses différences individuelles qui se produisent lorsque et si une réaction négative est ressentie par rapport à un événement particulier. Souvent, les événements négatifs ne traumatisent pas ceux qui sont très ingénieux, car ils disposent des ressources suffisantes pour « gérer » la situation. Mais parfois, on n’a pas les ressources suffisantes et l’événement devient « traumatique ». Pour ceux qui disposent de moins de ressources, nombreuses sont les situations qui deviennent « traumatiques » et leur susceptibilité aux traumatismes tend à s’aggraver sur la durée, ce qui explique pourquoi certaines approches plus générales en matière d’énergie et de conscience (telles que la pleine conscience) peuvent être efficaces : elles intensifient l’accès à des états d’esprit ingénieux. Autrement dit, ces approches augmentent le dénominateur du rapport, de sorte que le produit final se situe en dessous de 1,0. Travailler sur certains événements particuliers en recourant aux TFT ou à l’EFT a également une influence sur le dénominateur, car ces techniques aident à rétablir le flux des énergies au moment où le sujet se remémore un souvenir traumatique.
Ce principe nous mène à une connaissance plus approfondie des modalités de fonctionnement des énergies, des ressources et des souvenirs. Une fois qu’un événement s’est produit dans le temps et qu’une distorsion des énergies se crée, cette distorsion se retourne sur elle-même et réduit la disponibilité des ressources lorsque le souvenir se représente. Ce processus continue à se reproduire au fil du temps. Si la boucle récursive continue de dégrader la disponibilité des ressources, la personne devient de plus en plus susceptible au développement de symptômes, phénomène que nous pouvons exprimer par la formule suivante.
Il n’est pas difficile de voir comment, sur la durée, cette formule que l’on appliquer à un événement, ou au souvenir d’un événement, peut s’associer à d’autres « événements traumatiques » pour créer des chaînes et des boucles associatives qui finissent par fusionner en modèles, schémas ou croyances du comportement. Ceux-ci à leur tour peuvent créer de plus en plus de spirales négatives de dysfonctionnement croissant.
Notre travail de guérisseur est de nous servir de nos approches pour restaurer le flux naturel et sain des énergies en sorte que des spirales de guérison, qui finiront par être positives, vont pouvoir émerger et évoluer.
Robert Schwarz, PsyD, DCEP
Article extrait de le newsletter de l’ACEP, Association Américaine de Psychologie énergétique globale.