Sans la curiosité, il n’y a pas de pleine conscience. La nature de l’être humain est d’être curieux, d’explorer, de découvrir, d’apprendre et de s’adapter. Un enfant qui n’est pas bridé, soit par la contrainte, soit par la peur ou l’insécurité, sera naturellement curieux, sans préjugés. Cet esprit neuf du débutant, de l’enfant, nous quitte malheureusement en grandissant, pour de nombreuses raisons et notamment notre éducation dès le plus jeune âge et nous vivons de plus en plus sur autopilote. Dans la méditation et d’autres pratiques de pleine conscience nous cultivons la curiosité.
L’invitation dans la méditation de pleine conscience est de se tourner vers, avec une curiosité ouverte – ce qui implique le non jugement et la compassion. Nous ne pouvons pas être pleinement conscient de l’existence et de la nature des choses sans nous tourner vers eux, l’esprit prêt à accueillir ce qui est là, qu’il s’agit du monde autour de nous, des événement, des personnes, nos relations… ou à l’intérieur de nous-mêmes, les sensations, les émotions, les pensées, les croyances …
Il est bien sûr courant qu’un jugement ou du moins une évaluation surgit immédiatement ou émerge progressivement, car telle est la nature de l’esprit, de faire sens du monde en fonction de ce que nous connaissons, pensons et croyons déjà. Dans ce cas, dans une approche de pleine conscience, nous restons réceptifs à ce qui se présente – jugement, croyance, émotion – avec la même attitude de curiosité et de bienveillance. Nous l’incluons dans le champ de la conscience au lieu de le bannir ou d’y résister, puisque c’est bien là. Ainsi, la conscience s’élargi au lieu de se limiter ; la vision et la compréhension des choses peut se modifier jusqu’à l’expérience que nous en faisons dans notre corps.
En cas de grande douleur ou souffrance, émotionnelle ou physique, il peut être prudent d’y aller doucement, par petites touches, à partir d’un ancrage associé à un sentiment de sécurité (ex. le cœur, la respiration, une autre partie du corps, des sons, l’image mentale d’un être cheret ce que cela suscite en nous … selon les particularités de chacun), éventuellement accompagné d’une personne ressource. Il est ainsi possible de devenir conscient de nos schémas concernant cette souffrance, nous permettant à terme un apaisement voir une résolution de la difficulté.
Avec la curiosité nous ne pouvons pas nous ennuyer : tout peut être exploré, vu d’une manière nouvelle.
Enfin, avec une curiosité ouverte nous ouvrons les portes à la pleine conscience et une perception du monde et de nous-mêmes qui est plus intégrale et plus juste.
Excellente semaine !
L’équipe de Quantum Way