Par Dawson Church
Pour votre cerveau, l’imagination est la réalité.
Pendant des milliers d’années, les sages nous ont assuré que notre esprit crée notre réalité.
Dans Proverbes 23:7, le poète nous dit : « Un homme est comme les pensées de son âme ». Il y a deux mille ans, Bouddha a affirmé : « Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde ».
En 170 de notre ère, l’empereur romain Marc-Aurèle a déclaré : « Le bonheur de votre vie dépend de la qualité de vos pensées ». Mahatma Gandhi a dit : « L’homme est le produit de ses pensées. Il devient ce qu’il pense ». Edgar Cayce, le prophète endormi, a affirmé que « La réalité est construite à partir de la pensée et chacune de nos pensées commence à créer la réalité. »
La science moderne possède désormais les outils de recherche permettant d’établir les liens entre les pensées et les choses. Dans mon livre « Bliss Brain », je décris une étude ingénieuse qui a mesuré la façon dont notre cerveau réagit à des scénarios qui n’existent que dans notre imagination.
L’équipe de recherche de l’Université du Colorado à Boulder a utilisé l’Imagerie par Résonance Magnétique Fonctionnelle (IRMf) pour scanner le cerveau de 68 personnes. Les chercheurs ont administré à chacune d’elle un léger choc électrique accompagné d’un son particulier. Ils ont ensuite réparti les participants en trois groupes.
Le premier groupe a de nouveau entendu le son à plusieurs reprises mais cette fois sans recevoir le choc. Le deuxième groupe devait imaginer entendre le son de manière répétée et le troisième devait imaginer le bruit agréable de la pluie et de chants d’oiseaux.
Le groupe qui avait imaginé entendre le son présentait la même activité cérébrale que le groupe qui l’avait réellement entendu. Deux régions du cerveau, le cortex préfrontal ventromédian et le noyau accumbens, se sont éclairées. La première région régule les émotions, comme la peur, dans le mésencéphale, tandis que la seconde est impliquée dans le traitement cognitif de la récompense et de l’aversion.
Par la suite, les personnes du groupe « pluie et oiseaux » continuaient à avoir peur du son, même s’il était répété de nombreuses fois sans le choc électrique. Mais les membres du groupe qui avaient réellement entendu le son et ceux qui l’avaient imaginé, avaient eux appris à ne plus avoir peur. En neuroscience, on appelle cette révision de la réalité « apprentissage de l’extinction ».
L’auteur principal de l’étude, Marianne Reddan, a ainsi déclaré : « Statistiquement, l’exposition réelle et l’exposition imaginaire à la menace ne sont pas différentes au niveau du cerveau et l’imagination fonctionne tout aussi bien. » Son collègue Tor Wager a quant à lui constaté : « Cette recherche confirme que l’imagination est une réalité neurologique qui peut avoir un impact sur notre cerveau et notre corps ».
L’histoire d’Adeline, qui a utilisé son imagination pour accomplir une guérison miraculeuse, nous montre à quel point cet impact est important :
Adeline n’avait que 33 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer de l’utérus. Ce cancer s’était propagé dans tout son corps. Les médecins d’Adeline lui ont recommandé une chimiothérapie et une radiothérapie après l’opération. Ses chances de survie étaient faibles.
Refusant d’abandonner son corps aux ravages du traitement, elle décida de passer ses derniers mois de façon aussi sereine que possible.
Adeline commença alors à faire de longues promenades dans la forêt de séquoias au nord de la Californie où elle vivait. Elle prenait également de longs bains chaque jour. En s’allongeant dans la baignoire et en marchant dans la forêt, elle imaginait de minuscules étoiles scintillantes et guérisseuses qui tombaient du ciel. Elles entraient dans son corps et chaque fois que la pointe d’une étoile touchait une cellule cancéreuse, elle imaginait la cellule cancéreuse éclater comme un ballon qu’on venait de percer.
Adeline mangeait le plus sainement possible, méditait tous les jours, lisait des livres inspirants et passait la plupart de son temps dans la solitude. Elle se sentait mieux que jamais.
Lorsqu’elle retourna à l’hôpital neuf mois plus tard pour un contrôle, ses médecins ne trouvèrent aucune trace de cancer dans son corps. Lors de mon entretien avec elle, sept ans plus tard, son cancer n’avait pas récidivé.
Il ne faut pas attendre une grave situation comme un cancer pour faire le ménage dans nos pensées. Lorsque nous comprenons que nos pensées créent notre réalité, nous pouvons sélectionner consciencieusement les choses qui occupent notre esprit. Continuez à choisir des pensées positives et vous cultiverez le Cerveau de la Félicité (Bliss Brain).